Les ouvrages

Ernest Daudet

Dans la famille Daudet, on connaît surtout Alphonse, l'auteur mythique des Lettres de mon moulin, du Petit Chose et de Tartarin de Tarascon, mais on oublie un frère plus âgé, Ernest Daudet (31 mai 1837 - 20 août 1921)

Historien et biographe, journaliste et romancier, Ernest Daudet l'accueillit à Paris, dans sa mansarde, au-dessus de l'appartement d'un avocat encore inconnu : Léon Gambetta. Secrétaire au cabinet de M. de Morny (président du Corps législatif), il devient chef de cabinet du grand référendaire du Sénat. Il écrit dans nombre de revues et journaux nationaux, départementaux ou étrangers. Directeur du Journal officiel en 1873 (il y fait entrer Alphonse Daudet en 1874 comme rédacteur de la revue dramatique - et sa femme Julia sous le pseudo de Karl Stern) et du Petit moniteur, il publia un récit autobiographique, Mon frère et moi (1883), et un grand nombre de biographies (le maréchal de Mac-Mahon, le duc de Broglie, le duc d'Aumale, le comte de Paris, Jules Simon…). On lui doit également de nombreux romans (Thérèse, 1859, Fleur de péché, 1872, ...), des études politiques et historiques, ainsi qu'une Histoire de l'émigration (1904-1907) reconnu par l’Académie Française.

On peut noter dans l'oeuvre considérable d'Ernest Daudet, des souvenirs historiques, remarquables par leur impartialité. Ernest Daudet n'a pas eu autant de succès que son frère Alphonse, mais son talent sérieux et ses études consciencieuses sont fort appréciés.

Au début du XXème siècle, il se lance dans l’écriture d’un roman dont le premier tome « Dans la Tourmente, récit d’une grand’mère » conte l’histoire d’une toute jeune femme pendant la Terreur,

période de la Révolution que Daudet connaît par coeur.

Lucile, héroïne de ce roman suivi de deux autres « Au temps de l’empereur » et « En 1815 », n’est

probablement que la retranscription de son amour né à Retournac avec Lucie Pagès.

Quelle relation entre Ernest Daudet et Retournac ?

Ses parents vivant à Lyon étaient amis avec la famille Pagès, dont le chef de famille était architecte. Ce dernier, venu à Retournac aux fins de construire le pont actuel, invita Ernest Daudet alors atteint de tuberculose pour qu’il retrouve une santé au bon air du pays.

C’est ainsi qu’Ernest Daudet s’amouracha de Lucie Pagès, fille de l’architecte. De ces souvenirs tendres, il composa trois romans, dont le premier se déroule en majorité à Retournac. Dans chacun des deux autres, référence est toujours faite à Retournac comme le lieu de repli de l’héroïne Lucie.

On retrouve en partie, à travers ses descriptions à la Emile Zola, les paysages et les

caractères de Retournac et de sa région.

Source gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France